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dimanche 12 décembre 2010

Envie d'écrire ici à nouveau.
Mais quoi ?

vendredi 17 septembre 2010

Lecture fusionnelle


Quatre jours pour lire 821 pages. Non, pas tout à fait quatre jours, et c'est sans compter tout ce que j'ai fait d'autre. Je ne m'étais pas autant plongée dans un livre depuis bien longtemps, et c'est pourtant loin d'être de la grande littérature, je suis forcée de le reconnaître. Mon esprit s'est indigné au fil de la lecture contre le scénario parfois grossier, contre ces acteurs qui surjouent tellement que ce n'est jamais vraiment naturel, contre les facilités que je reconnaissais pour les avoir déjà lues dans les autres romans de cet auteur. Non, Les Âmes Vagabondes ne sont pas un chef-d'œuvre de la littérature, et ce à un point qui habituellement me rebute.

Je n'ai pourtant pas pu lâcher ce livre avant la fin, pas plus que les quatre tomes de la série Fascination de la même Stephenie Meyer. C'est que ses scénarios ont beau être maladroits et prévisibles, parce qu'on connaît par avance le message honnête et bien pensant que l'auteur veut transmettre, il faut avouer qu'elle met ses personnages dans des situations psychologiques assez intéressantes et inattendues. Bien sûr, ils ne sont pas toujours très crédibles et m'apparaissent souvent comme des acteurs maladroits, mais il n'en est pas moins agréable de s'imaginer dans leur peau...

Et ce qui me retient surtout, ce sont ces sentiments bruts cachés derrière les lignes d'écriture, ces émotions violentes et captivantes, comme des animaux fascinants malgré la maladresse de leur dompteur. Quand je lis Stephenie Meyer, je veux vivre ce que vivent ses personnages, je veux vivre ces sensations si fortes, l'amour, la douleur, le manque, la haine, la tristesse, les déchirures... La vie. Je me sens si terne à côté d'eux. Il est tellement agréable d'imaginer qu'il peut exister des émotions si fortes, si profondes, si absolues... Et si vitales. Qu'on pourrait les expérimenter aussi.

Mais je sais bien que les sentiments ne sont jamais plus absolus que la nécessité de vivre. Que ce qui est le plus déterminant, c'est le libre arbitre. Et tant mieux. J'y tiens.

mercredi 14 avril 2010

Spirits of Hannington Wick


Si l'on ne m'a pas entendue ces derniers jours, ce n'est pas vraiment par un manque d'inspiration. Je me souviens même d'avoir songé à beaucoup de sujets d'articles la semaine dernière, sans avoir vraiment cherché à me les rappeler pour l'instant.

C'est plutôt que lorsqu'on sort d'un joli rêve, on n'a pas envie de songer à autre chose, au risque de nous arracher ces beaux souvenirs. Et je sors d'un weekend de rêve. Des amis, des personnes qui en deviennent petit à petit, des inconnus fort sympathiques avec qui on fait connaissance... Mais surtout, deux jours hors de la réalité, dans la peau d'une jeune fille de duchesse à marier, toute excitée par une séance de spiritisme chez son amie. Des intrigues, des prétendants, des serments d'amour au clair de lune, le tout sous le regard des esprits qui rôdent !

Sans oublier les costumes, tous plus magnifiques les uns que les autres. Je vous livre ici l'apparence que revêtait Kathlyn Wellesley, fille de la duchesse de Wellington.


jeudi 8 avril 2010

Supermarché


- Maman ! Maman ! Je veux le Femme Actuelle !

Le gosse appelle sa mère, à deux caisses de là, et lui désigne un magazine qu'elle ne peut pas voir. Tous les clients de la grande surface peuvent profiter du dialogue entre la mère et son fils.

- J'en ai besoin maman ! Achète le Femme Actuelle !

L'enfant a sept ou huit ans, âge où il devrait théoriquement avoir bien entamé l'apprentissage de la lecture. Suffisamment, du moins, pour repérer que le TV magazine qu'il a sous les yeux n'a rien d'un Femme Actuelle. D'autant qu'il connaît manifestement ce magazine, et devrait donc repérer la différence ne serait-ce que par l'aspect du logo (les enfants de trois ans ne s'y trompent pas).

- Mais qu'est-ce que tu comptes en faire ? Je ne vais pas acheter ça ! C'est le progra...

La mère a laissé là son caddie pour venir voir ce que son fils lui montrait, avant de retourner sagement dans la file d'attente. Mais déjà il n'écoute plus ce qu'elle a à dire.

- Mais pour le lire maman ! Achète le Femme Actuelle, j'en ai besoin !

Peut-être, dans l'esprit de l'enfant, "femme actuelle" est-il le terme générique pour "magazine". Personne n'aura pris la peine de lui expliquer que ce n'est pas le cas, ou du moins de le forcer à l'entendre sans couper la parole de l'adulte qui aurait tenté l'explication.

- Je l'ai déjà à la maison ! Je l'ai acheté cet après-midi ! Viens, chéri !

La mère tente une conciliation en tendant la main vers sa progéniture, avec un sourire gêné pour les autres usagers. Mais l'enfant ne s'y trompe pas, et continue de pointer du doigt l'objet de ses convoitises.

- Arrête de mentir ! Tu mens tout le temps ! C'est pas vrai, achète-le, j'en ai besoin, maman ! Je veux le lire !

La mère continue de protester, mais tout dans son attitude montre qu'elle est déjà vaincue. Elle s'approche du magazine incriminé, et, tout en regardant la couverture :

- Il est de quand à quand ? Je ne vais pas acheter ça, c'est le programme de télévision ! Tu n'en as pas besoin !

- J'en ai besoin, maman ! Achète le Femme Actuelle !

Déjà, l'enfant sent qu'il a gagné. Il ne baisse pas le ton tant que sa mère ne lui a pas fourré le magazine dans les mains, et dès cet instant se tait. Il a bien appris son rôle, le gamin. Que voulait-il vraiment ? Le "femme actuelle" ? Ou tenter une ènième fois de mesurer son pouvoir sur sa mère ?

lundi 5 avril 2010

Double


Hors de ta présence, on me disait fort jolie fille, bien élevée. D'une charmante discrétion, aimable et agréable à vivre... Mais dès que tu paraissais, ta beauté sublime et sauvage me faisait paraître transparente, ma blancheur éclatante devenait terne pâleur face aux tons chauds et cuivrés de ton bronzage fauve. Ma tenue simple et élégante était radicalement dépassée par ton chic flamboyant, au-delà de toute époque et de toute mode. Ta liberté de ton et de parole rendait ma politesse consensuelle hypocrite et fausse. Tu étais l'artiste, et j'étais la bêcheuse...

Ô comme je t'ai aimée, ma sœur... Ma sœur, combien je t'ai haïe !

Loin de moi, je t'admirais : l'éclat de tes réussites rejaillissait sur moi. Tu étais ma sœur adorée, ma sœur adulée, la sœur dont j'étais fière. Mais lorsqu'à l'occasion, tu revenais à nous, il n'y en avait plus que pour toi - toi qui étais si rarement présente à la maison. Tu accaparais mes frères, mes parents, mes amis, tous ceux que jalousement j'aurais voulu garder pour moi... Ma cour. Tous les efforts que j'avais faits pour m'épanouir, pour briller et dépasser ma timidité en ton absence, s'évanouissaient comme une goutte d'eau dans la fournaise ardente. Psshhht. J'étais vide, creuse, transparente. Et je ruminais ta ruine.

Ô comme je t'ai haïe, ma sœur... Ma sœur, combien je t'ai aimée !

Ce n'était pourtant pas ainsi, lorsque nous étions petites. Nous ne nous comprenions pas mieux alors, mais j'aurais tout fait pour toi. Seulement, mes efforts pour te plaire me rendaient servile à tes yeux, mes tentatives pour te sauver auprès de notre entourage après quelque action d'éclat ou parole mal perçue te sont, je crois, apparus comme une volonté de te rabaisser à mon niveau... Plus jeunes, tu avais le dessus sur moi. Je t'adulais, et je crois bien que tu me méprisais. Pourtant, c'était moi que l'on admirait pour ma gentillesse face à ton caractère indomptable. Mais ce temps a été bien court, et avec l'âge adulte la tendance s'est renversée : tu étais une vivante, et moi une morte.

Si tu savais combien je me suis haïe, ô ma sœur !

J'ai compté les armes que j'avais contre toi, et j'ai tout fait pour m'en servir. On me disait aimable, mais c'était pour te faire paraître odieuse. Ma prétendue charité chrétienne n'était destinée qu'à te nuire, par comparaison. Mes bontés à ton égard étaient conçues pour que tu les reçoives mal, face à ces gens dont l'opinion était si importante pour moi - tellement peu pour toi. Toi seule a compris ce complot diabolique, mais trop tard. Je devenais déjà ange, et toi démon. Cependant, sans le savoir, c'est ma propre ruine que je fondais.

Ô comme je te regrette aujourd'hui, ma sœur jumelle !

J'ai réussi à te perdre, mais je n'ai pas compris que c'était moi que je perdais. Ta disparition tragique t'a rendu ton éclat pour toujours, elle t'a fait retrouver ta beauté sublime et chatoyante. Je me suis damnée moi-même, condamnée à errer dans ce monde jusqu'au bout. Dépouille sans sépulture, cadavre sans tombeau. Condamnée à errer seule, moi qui sans toi ne suis qu'une moitié de rien. Je m'étais construite contre toi - tout contre toi. Et je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Je n'avais pas compris que ma blancheur n'était éclatante que face à ton hâle fauve, que ma simplicité et ma délicatesse ne montraient de douceur qu'en comparaison avec ton franc parler. Ma discrétion n'existait que dans ton exubérance, ma présence n'avait de sens que par ton éloignement.

Ô ma sœur, tu es bien la plus vivante de nous deux. Désormais, je vis morte, de n'avoir pas compris à temps que nous étions complémentaires.

dimanche 4 avril 2010

Joyeuses Pâques... Et alors ?


Eh, quoi, pourquoi s'emballer ? Ce n'est que la fête du chocolat, des petits lapins, des œufs et des cloches ! Éventuellement une fête de famille pour certains... Et encore. Moins importante que Noël. Au moins, à Noël, on a une bonne raison de se retrouver : on s'offre des cadeaux, c'est la fête des enfants, tout ça ! Tandis qu'à Pâques, bah. Du chocolat, on peut aussi bien en manger seul ou entre amis. On ne va pas se mettre dans tous nos états, sous prétexte que trois péquenots s'imagine qu'un jeune homme aux belles paroles mais légèrement atteint de folie douce est... Quoi ? Ressuscité ? La bonne blague, le joli conte pour enfants !

Et pourtant, cet homme a engendré un grand mouvement, qui est une des racines profondes de notre civilisation : le christianisme. Sur les valeurs duquel l'occident s'appuie encore aujourd'hui en grande partie. Et il se trouve que, oui, ce n'est pas un grand secret : notre Sardine est croyante. Oui, bon, bah, on va pas en faire un fromage. Mais comme dirait Numérobis, "On peut discuter peut-être ?!"

Il faut bien l'avouer : si je vais à l'église, c'est parce que mes parents m'y ont traînée pendant toute ma jeunesse, tous les dimanches... Souvent avec les pieds de plomb. Bah oui, quoi, j'avais pas envie d'y aller - normal. Bizarrement, maintenant que j'ai le choix, je continue... Par habitude ? Cela fait partie du train train de ma semaine, et puis quoi, une heure c'est rien. C'est sympa, agréable, on chante, on est ensemble : j'aime bien, moi.

Mouton ? Bah oui, les croyants, c'est incompréhensible. Aucun esprit critique. Ils avalent de ces trucs, juste parce qu'on leur dit que c'est vrai ! Et c'est comme ça qu'on couvre des atrocités, que tous les fidèles admettent tacitement la pédophilie de leur pasteur. Moui. Alors, non, cent fois non, ce n'est pas parce que je vais à l'église que j'adhère à toutes les atrocités qui ont été commises par des gens d'église. Mieux vaudrait boycotter l'Église ? Peut-être, mais ce serait renier les quelques belles choses apportées elles aussi au nom de l'Église, et cela serait aussi dommageable. Non, si j'y vais surtout, c'est que je ne sais pas croire en Dieu toute seule.
Mouton, on y revient... C'est possible. Mais peu importe, au fond. La question la plus importante, on me l'a posée il y a quelques mois. Et bêtement, je n'ai pas su répondre. La question, c'était : "Mais Sardine, que te dit ta religion ?" Oui, c'est vrai : que me dit-elle ?

Ma religion me dit : "Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres." Et elle me dit aussi : "À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres." (Ev. Jean, XIII, 35, 36). Une fois passées et dépassées les blagues grivoises qui pourront nous faire sourire un instant, voilà ce que me dit vraiment ma religion. Et de croire en cela... Oui, de croire cette absurdité, me donne l'envie d'être reconnue comme chrétienne, non parce que je vais à la messe, que je déjeune avec des prêtres, que je m'en vais au Rwanda dans une communauté de sœurs, ou que sais-je encore, mais parce que j'aurai peut-être réussi, par ma foi, à devenir quelqu'un de bien - ou du moins d'un peu meilleure.

Peut-être, me direz-vous, dans le cas où j'y parviendrais, ne serait-ce qu'un effet placebo. Peut-être, en effet. Mais quelle importance ? Ce qui compte... Ce qui compte vraiment, c'est que, si tout cela est vrai - s'il est réellement ressuscité -, alors, réjouissons-nous, et soyons dans l'allégresse. Parce que si un type pareil, avec les idées qu'il a, est réellement Dieu, alors nous sommes bien escortés.

mercredi 31 mars 2010

Chipotons


- Oui, bon, tu me fatigues, hein. On ne va quand même pas chercher midi à quatorze heures !

- *soupir* C'est bien dommage. C'est là qu'on aurait le plus de chances de le trouver.

- ...

vendredi 26 mars 2010

Petit miracle de tous les jours


Y'a pas à dire, voir une toute petite chose naître sous ses yeux, c'est quand même quelque chose de merveilleux.



Edit du dimanche soir : En revenant de weekend, surprise ! Il y en avait un quatrième !

mercredi 24 mars 2010

C'est celui qui le dit...


C'est drôle comme parfois, la vie nous joue des tours.

Je me rappelle encore cette discussion que nous avions eue entre célibataires avec un jeune homme, à propos de la conception tellement différente que nous avions de la vie de couple. Il avait du mal à comprendre la place centrale que j'accordais au mariage dans ce genre de relation, tandis que je m'interrogeais sur son besoin d'être toujours en couple, au risque de voir les choses mal se terminer. Un an plus tard, voilà qu'il était marié, et moi toujours seule après une nouvelle aventure.

Dire qu'il est plus jeune que moi...

mardi 23 mars 2010

Heureux


Il se sent tellement bien, aujourd'hui. Comme libre de tout souci, libre de toute contrainte. Le cœur léger, il sort du théâtre en chantonnant, il voudrait s'envoler. Sa famille est là autour de lui, en cette douce soirée printanière, et il sautille sur la chaussée, danse sur les plots de béton qui délimitent le trottoir, comme le font les garçons heureux sur le chemin de la maison. Cette douce euphorie, cette sensation si agréable, il est rare qu'il l'éprouve : il faut en profiter. Communiquer sa joie, parler au premier passant venu avec le sourire, exposer à tous sa vision de la vie, la vie si belle et agréable. Il se sent philosophe, prêt à affronter les contrariétés avec joie. Il se sent mystique, il sent son devoir de professer sa foi, sa foi en quelqu'un qui est là, à ses côtés, il le sait bien. Quelqu'un qui l'aime, quelqu'un qu'il aime.

Elle a envie de hurler, de pleurer, de crier. Elle hésite entre la haine et le désespoir, entre la tristesse et la colère. C'est injuste. Elle était là, heureuse de danser devant tous ces gens, au milieu de ses amies. Et voilà qu'elle sort du théâtre, et voilà que la réalité la rattrape. La réalité moche, la réalité sale, la réalité effrayante. Ce monsieur devant elle lui fait peur, cet homme la dégoûte, son père lui fait honte. Elle n'a qu'une image en tête, l'homme fou de Tintin et le Lotus Bleu qui a "trouvé la voie". Elle voudrait marcher loin devant lui, loin derrière lui, elle voudrait qu'il se taise, qu'il arrête. Elle voudrait se cacher dans un trou de souris, elle voudrait un autre père, elle ne voudrait plus de père, elle voudrait juste que tout ça n'existe pas. Elle voudrait qu'il ne soit pas malade, elle voudrait pouvoir le supporter, mais tout cela est impossible. Elle se sent prise d'une profonde angoisse, elle se noie dans une tristesse sans fond. Elle n'a pas d'autre choix que d'accepter l'inacceptable.

Il se sent léger, et il est fier de sa fille qui a si bien dansé, qui a participé à un si beau spectacle. Il est fier de sa fille, il aime sa femme qui marche à ses côtés, il est bercé par cette joie qui s'est emparée de lui. Mais il ne voit pas le malaise que ressent toute sa famille. Il ne sait pas que ce soir, on lui fera prendre cette pilule qui lui interdit d'être heureux.

samedi 20 mars 2010

Présomption


Les quelques lecteurs de ce blog doivent commencer à dire que je ne suis qu'une frimeuse. Dans le deuxième article, j'ai parlé d'écrire de la fiction ici, et qu'il faudrait me le dire si ce que j'écrivais était mauvais. Seulement, pour l'instant, je n'ai réussi qu'à écrire quelques "fragments" librement adaptés de mon expérience personnelle. Ce qu'on ne peut pas vraiment appeler de la fiction, honnêtement.

Non, nous nous sommes compris, je parlais bien d'écrire des histoires, avec un scénario, des personnages, un début et une fin... Des fictions, quoi. Mais je n'ai pas réussi. J'ai toujours eu beaucoup d'idées de choses à écrire, mais je n'ai jamais pu m'y résoudre. Je suis tellement critique envers ce que je peux lire que je n'arrive pas à écrire le premier mot. Car je sais que ne l'ayant jamais fait, je ne pourrais qu'être mauvaise au début (je ne suis pas un génie).

Non, en fait, ce qu'il me faudrait, c'est un scénariste. L'histoire, je pourrais bien la rédiger, mais quelle histoire ? Comment ne pas tomber dans les clichés, dans la mièvrerie, comment ne pas écrire quelque chose que tout le monde a déjà écrit ? Comment font ces gens qui ont des idées originales et qui tiennent la route ? Mes idées à moi ont l'air de se tenir, jusqu'à ce que j'en écrive le premier mot. Et là, tout s'effondre. Comme un château de cartes...

Ah, et tant qu'on y est, il me faudrait quelqu'un pour écrire les dialogues. C'est difficile, un dialogue : comment être naturel ? Écrire des paroles orales, sans tomber dans la familiarité excessive et inutile, mais sans être non plus trop guindé. Un dialogue entre des personnages qui restent vivants pour autant... Oui, il me faudrait quelqu'un pour écrire les dialogues.

Et puis, quelqu'un qui m'écrive les descriptions aussi. Car les descriptions, c'est encore un autre travail. Il faut suggérer une réalité, la faire vivre sous les yeux du lecteur, sans trop diriger son imagination et en devenir rébarbatif. Une description, ça doit être juste assez poétique sans devenir pédant. Suggérer, laisser entrevoir et laisser imaginer. Les descriptions, c'est important. Je ne suis pas sûre d'être capable de faire cela.

Oui, mon roman, ça ne serait pas moi qui l'écrirais. C'est pour ça que je ne l'écris pas.

lundi 15 mars 2010

De la pluie et du beau temps



C'est là que je m'en vais

samedi 13 mars 2010

Sauvez les champs de blé : économisez le pain !


On entend souvent, sur un ton de plaisanterie : « N'imprime pas ça, tu sauveras un arbre ! ». Et il est communément admis que s'il faut économiser le papier, c'est bien pour sauver les arbres, qu'on tue sauvagement pour fabriquer nos cahiers de cours, ramettes d'imprimantes et autres livres ou papiers d'emballage.

Bah oui, c'est évident. Les gens qui vivent de la production de papier ont tout intérêt à tuer nos forêts. La déforestation en France est un fléau bien connu ! Il suffit de jeter un coup d'œil sur google earth... Mais alors quid de la construction "écologique" en bois, du chauffage au bois de cheminée qui revient à la mode, des jolis meubles faussement rustiques en vrai bois ? Ce ne sont peut-être pas les mêmes arbres ? Il y a les arbres à papier, qui sont en voie de disparition, et les autres ?

Mais réfléchissons un peu avant de proférer de pareilles absurdités ! Est-ce que, parce qu'il n'exploitera probablement pas lui-même les arbres qu'il plante, le sylviculteur a intérêt à détruire sa propre forêt ? N'a-t-il pas des enfants ou autres héritiers, n'a-t-il pas de la fierté pour son domaine et l'envie de l'améliorer génération après génération ? Est-ce que, parce que nous sommes dans une dynamique de "consomme et jette", les gens qui vivent de choses plus immuables en font nécessairement de même ?

Je ne dis pas qu'il faut utiliser du papier à tout va, qu'il faut le gaspiller et compagnie. Je dis juste que le problème ne se situe pas au niveau des arbres ! C'est la fabrication du papier le problème. C'est tout un processus très polluant, et il vaut mieux éviter d'en abuser. Alors, quand j'entends "utilisez du papier recyclé pour sauver les arbres", ça me fait bien rire. Les arbres européens ne me semblent pas vraiment en danger, et les terribles déforestations qui ont lieu sur d'autres continents sont plus liées à un problème d'espace ou de recherche d'arbres rares, que de fabrication de papier... En revanche, question pollution, le papier recyclé est catastrophique ! Il faut effectuer un certain nombre d'opérations extrêmement polluantes sur la pâte à papier ainsi obtenue, pour neutraliser toutes les encres dûes à l'utilisation précédente du papier. Et c'est bien pire que la pollution générée par la première fabrication de papier.

Pour résumer, je pense effectivement qu'il ne faut pas gaspiller le papier, pour préserver l'air que nous respirons. Et parce que nous gaspillons bien assez de choses comme ça. Vous l'aurez compris, je ne suis pas du tout inquiète pour les forêts française, sauf en période de grande sécheresse. En revanche, ce qu'on pourrait faire de mieux avec le papier utilisé, c'est de le brûler.

vendredi 12 mars 2010

LMGTFY


J'ai découvert récemment un concept génial.


Alors, je partage.
(clic clic)

mardi 9 mars 2010

Tri


Aujourd'hui, j'ai jeté beaucoup de choses. Mais c'était aussi l'occasion de retrouver quelques souvenirs... Et surprises !







Mes occupations pendant les cours de physique-chimie.










Les cours d'SVT qui étaient si profitables !












Mme Philosophie : "Mais, Sardine... Qu'est-ce qui vous est arrivé ?!"










La preuve, pour tous les médisants, que j'ai déjà fait des fiches d'histoire dans ma vie !
(même si je n'ai pas dépassé le 2° chapitre...)






Et le plus beau : un souvenir de la première (et dernière) fois où j'ai été renvoyée de cours, avec une convocation pour mes parents...
Ha, la bonne blague !
Les initiés comprendront.

lundi 8 mars 2010

Adieu Limoges !



Voilà le volume de 6 mois de vie.

dimanche 7 mars 2010

Monologue


Il faut que tu m'expliques comment tu as fait. Enfin, comment tu as fait, je ne sais pas : tu n'as peut-être rien fait du tout, ce n'était probablement pas volontaire. Mais j'aimerais comprendre ce qui s'est passé...

Tu étais là, et moi aussi, mais je ne t'avais même pas vu. Enfin, pas remarqué, quoi. Tu étais là, et je ne te connaissais pas. Et il y avait d'autres gens, que je connaissais ou que je ne connaissais pas. Tu étais parmi les inconnus, voilà. Je n'ai pas été frappée. C'était comme ça.

Et puis, je ne sais plus trop comment, tu es venu me parler. Tu avais envie de faire connaissance, je crois, tu étais là pour faire connaissance. Bien sûr, j'y ai pensé, en célibataire que j'étais avec un égo surdimensionné : peut-être qu'il vient parce qu'il s'intéresse à moi ? Tu parles ! Pas plus à moi qu'aux autres, ça s'est trouvé comme ça, c'est tout.

Et puis ça s'est trouvé qu'on a beaucoup discuté, comme ça. Et je t'ai trouvé intéressant d'abord, et gentil aussi. Tu voulais vraiment me connaître, c'était agréable, j'étais flattée. Mais tu étais un garçon gentil, parmi d'autres gentils garçons, rien d'exceptionnel en somme. Il y a des gens intéressants partout, si on cherche bien.

Après, il y a eu ces ambiguïtés dans nos conversations, qui m'amusaient je dois l'avouer. Je suis vraiment odieuse, j'ai des pensées insupportables. Je me disais, s'il me cherche et que je suis d'humeur, pourquoi pas, je pourrais bien accepter. Comme une fille trop seule et trop égoïste. Mais d'autres fois tu n'avais pas le temps, ou tu étais occupé à autre chose, ou tu ne voulais pas me dire ce que je voulais entendre, et là je m'étonnais, je m'interrogeais, je me vexais parfois. Et j'osais penser : "Qu'est-ce qu'il cherche, au juste ?", alors que j'avais commencé à chercher moi-même quelque chose sans savoir vraiment quoi. Ou sans vouloir me l'avouer.

Alors j'ai voulu vraiment qu'il se passe quelque chose, mais sans avoir vraiment réfléchi à ce que moi, j'en pensais. C'était une occasion de ne plus être seule, de me sentir intéressante aux yeux de quelqu'un, unique. Toi ou un autre, ça s'était fait comme ça, en fait, et c'était toi. Parce que c'était confortable de le penser, que ça me convenait, tout simplement. C'était l'occasion, quoi. Alors j'ai imaginé que je pourrais bien tomber amoureuse. Je me disais qu'on choisit, après tout, qu'on fait bien ce qu'on veut, et pourquoi bannir la raison de ces choses-là ?

Et puis, je me suis mise à ressentir des choses. Une attirance. Ton physique, par exemple : tu étais un garçon, comme beaucoup d'autres garçons. Ni particulièrement beau, ni particulièrement laid : juste toi, quoi, c'était comme ça. Et ça a fait comme une transformation, alors qu'au fond c'était toujours toi. Je me suis mise à aimer ton visage, sous certains angles. Puis à l'aimer tout court. Je ne sais pas trop comment, je ne sais pas trop pourquoi, mais c'est devenu une évidence.

Alors j'ai voulu être jolie pour toi, et j'ai voulu changer, aussi, pour être digne de toi. Je trouvais que tu étais vraiment quelqu'un de bien. Bien mieux que moi, en tout cas, cela au moins ne faisait pas de doute. Changer, d'accord, mais changer quoi ? C'est ce que je ne savais pas trop. Et puis, ça n'était pas vraiment conscient encore, je ne m'en étais pas rendu compte.

Il a fallu un choc, une secousse, pour que je me réveille toute tremblotante et que je me demande ce qui s'était passé. Était-ce moi, était-ce toi ? Je ne supportais plus l'idée que les ambiguïtés n'étaient peut-être que des plaisanteries, l'idée que tu m'apprécies comme une amie. Il me fallait te conquérir... Il me faut te conquérir.

Mais ai-je une chance ? Dis-moi ce que tu as fait, que j'en fasse de même.

samedi 6 mars 2010

Pensée égoïste


Monter sur un petit nuage, c'est pas désagréable.
Mais ça fait mal quand le nuage se décroche.

jeudi 4 mars 2010

Coup de tête



C'est bien connu : une sardine n'a pas de cheveux.

mercredi 3 mars 2010

Démission



À Corail, le mardi 2 mars 2010
BOCAL Sardine
Professeure des écoles stagiaire
IUFM de l'Océan
3 rue de l'école sous-marine
186 310 CORAIL
à Monsieur l'Inspecteur d'Académie
Directeur des Services Départementaux
de l'Éducation Nationale
Inspection Académique du Fond Marin
s/c de Madame la directrice de l'IUFM de l'Océan


Objet : démission

J'ai l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance de bien vouloir accepter ma démission dès réception de cette lettre. Ma directrice et mes collègues ont été informés de ma décision le 1er mars 2010.

Les raisons de ma décision sont les suivantes : après un début de formation cahotique et divers changements de stages, je crois n'être vraiment pas faite pour ce métier. Si j'ai été aidée dans ma réflexion par l'opinion manifestement négative de certains formateurs à mon égard, cela n'est pas la seule cause de mon départ : je me suis rendu compte que ce malaise est commun à beaucoup de professeurs stagiaires. Pour ma part, ceci n'a pas engendré mon choix, mais l'a accéléré. Je n'estime pas nécessaire de persister dans une voie qui ne semble profitable ni pour moi, ni pour mes élèves.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments très distingués.


Sardine B


lundi 1 mars 2010

Décision


On aura beau dire, une décision, c'est avant tout arbitraire.

Il y a des décisions qui vont dans la continuité de ce qu'on vit au jour le jour. C'est bien connu, on ne peut pas tout faire. Il faut faire des choix. Alors on prend les choses comme elles viennent, on hésite, on recule ou on accourt, on étudie les possibilités et on consulte les avis, puis vient la date butoir : on se décide. On a choisi l'embranchement, on continue son bonhomme de chemin jusqu'au prochain carrefour. On ouvre une porte, et les autres se referment.
Ces décisions-là sont naturelles. Pas toujours faciles, mais néanmoins indispensables. Car si l'on ne peut pas tout faire, il faut bien faire quelque chose. On n'y échappe pas.

Mais il y a une autre forme de décision. Le virage à 180°, route barrée, voie sans issue. Impasse. Seulement, ces décisions-là sont plus difficiles à prendre. C'est comme trébucher, se casser la figure, retourner en arrière. Temps perdu ? Échec ? C'est refermer la porte que l'on avait ouverte, et aller au petit bonheur en chercher une autre.
Non, ces décisions-là ne sont pas faciles à prendre. On hésite, on recule, on étudie les possibilités et on consulte les avis. Mais reboucher la voie que tu as choisie ? Abandonner cette route ? Et si tu le regrettais ? Va au moins au bout du chemin, tu rattraperas un autre sentier au prochain carrefour.
Seulement, quand le chemin est trop mauvais, la route ardue et semée d'embûches, et que les possibilités du prochain carrefour ne nous intéressent pas, alors c'est le moment de faire demi tour. Demi tour avant qu'il ne soit trop tard, avant que le filet du diable ne nous ait happé tout entier.

Oui, je referme une porte à jamais. C'est vrai. Temps perdu ? Je ne sais pas. Je sais au moins quelle route je ne veux pas prendre.

Mais combien de portes s'ouvrent à nouveau pour moi ! Certains sentiers que je n'avais même pas soupçonnés ! De jolies allées ou de grands boulevards... Il est temps maintenant de recommencer à faire des choix. Prospecter, hésiter, avancer et reculer, jusqu'à la prochaine date butoir.

Et pourtant, Professeur des Écoles, c'était un "métier en or".

samedi 27 février 2010

Des livres à 75 centimes !


Non, vous ne rêvez pas, je vous parle bien de livres qui coûtent 0,75€. Bon, il s'agit d'ouvrages de jeunesse, hein, mais enfin quand même, imaginez ! Il y a un certain nombre de classiques tombés dans le domaine public, dont les Jules Vernes par exemple, et d'autres romans dont les auteurs ont cédé les droits à l'éditeur. Le but : faire des livres peu chers pour les écoles et les familles. »

J'ai découvert ça avant-hier, j'ai acheté 8 albums, 14 romans jeunesse et 4 CD contenant des enregistrements d'histoires lues, le tout pour 19,50€ !

Je me sens donc obligée de faire un petit coup de pub à l'éditeur.

mercredi 24 février 2010

Mathématiques


« Tu comprends, au début, c'est lui qui m'a eu l'air intéressé, expliquait-elle à sa voisine. C'est sa façon de me regarder, je me suis sentie jolie, intéressante. C'est vrai quoi, c'est lui qui est venu me parler, je ne lui avais rien demandé. Limite je me méfiais, je me disais : "Encore un qui va me draguer lourdement". Et en fait non, il était sympa. Alors on a discuté.

Elle s'interrompit un instant lorsqu'un regard désapprobateur se posa sur elle, avant de reprendre en chuchotant plus bas :

– Alors tu imagines bien que quand il m'a proposé d'aller boire un verre, j'ai accepté bien sûr ! Enfin, en me faisant prier un peu. "Non, pas ce soir... Demain ? Oui, peut-être... Je te dirai..." Mais j'espérais bien qu'il se passerait quelque chose, enfin que... Tu vois ! Mais non, rien. Je sais pas trop. Y'a eu des moments prometteurs, je me disais "Là, là, il va agir !" Et puis en fait, non. Est-ce qu'on flirte ou pas ? Bah tu vois, je peux pas répondre à ta question.

– Mais puisque tu me dis qu'il t'a envoyé un SMS ! C'est un signe, ça, le SMS. Je t'assure, ça ne trompe pas !

– Je sais pas, Jordan pense que ça ne veut rien dire. Mais en fait je suis bien d'accord avec toi, pour moi c'est un signe ! Je crois vraiment qu'il voudrait bien sortir avec moi. Dis, tu crois que je peux l'inviter au cinéma ? Ou est-ce qu'il vaut mieux que ça vienne de l...

– Je ne vous dérange pas, les filles, au fond ? » Coupa le professeur de mathématiques.

Statistiques


Comme toute blogueuse qui se respecte, je suis très curieuse de savoir si je suis lue, par qui, comment, de gens qui viennent d'où et compagnie. Oui, je préfère parler de curiosité plutôt que d'orgueil... Bien que ça soit discutable, sans doute.

J'ai donc ajouté à mon blog le module bidule chouette de google analytics, qui me convenait très bien sur mon blog précédent. Seulement, cela a fonctionné un jour, et depuis j'ai 0 visiteurs tous les jours... Malgré les commentaires qui me sont laissés !

Je suis donc bien ennuyée, il est à peu près certain que ce 0 pointé soit dû à un dysfonctionnement (même si dans la réalité je ne dois pas en être très loin vu l'intérêt de mes élucubrations !), et je ne sais que faire pour que ça fonctionne à nouveau ! Surtout que si ça a marché, il n'y a pas de raison pour que ça ne donne plus de résultats :/

Ô toi internaute un peu geek sur les bords qui tomberas sur ce blog par hasard (ou non) et qui aura la solution à mes malheurs, prendras-tu pitié de moi pour me donner un conseil ?

dimanche 21 février 2010

Retour de vacances


Perpétuelle insatisfaction du voyageur, qui laisse pourtant derrière lui ce dont il croyait être las. Sent tandis qu'il s'éloigne, comme un morceau de lui-même s'arracher de ses entrailles.
Et dans ce trou béant, l'angoisse.

jeudi 18 février 2010

Jeanne elle a frit, elle a tout compris.


Savez-vous ce que disait Jeanne d'Arc sur son bûcher ?

"Vous ne m'avez pas crue, vous m'aurez cuite !"


Et ma famille se moque de moi quand je m'extasie sur la beauté de cette phrase.
Mais il faut bien avouer que c'est juste génial, ce jeu dans la conjugaison ! L'ambiguïté entre le présent et le passé composé, le futur et le futur antérieur... C'est juste...
Bon. OK.

mardi 16 février 2010

Oh, pardonnez-moi...


... Je manque à tous mes devoirs !

Je réalise que je ne vous ai même pas livré de photographie de moi-même.


Voilà qui est fait !

lundi 15 février 2010

Le Monstre


Allongée sur son lit, emmitouflée sous la couette, elle lit. Elle se plonge dans son roman, sans se soucier du chaos environnant. Oui, sa chambre est en désordre, cela fait déjà plusieurs mois qu'il faudrait la ranger – mais pour de vrai, pas seulement la dégager afin de passer un coup d'aspirateur. Il faudrait, il faudrait... Tant qu'à faire, il faudrait aussi laver la vaisselle. Peut-être bien une lessive. Mais ces choses-là, on finit toujours par les faire : la motivation vient, parce que ça a un sens, parce que c'est nécessaire, parce qu'on n'est pas des sauvages.

Et pour l'instant, elle lit. Elle lit, pour ne pas penser. Ne pas penser à sa vie. Et puis, sous la couette, on a chaud : il faudrait appeler le réparateur de chaudières, aussi. Elle sait que cette semaine, son emploi du temps est fixé : se lever le matin, les études jour après jour, et puis le soir rien. Mercredi, une amie passera, la seule ici. Elle passera, parce qu'elle passe tous les mercredis. On prendra le thé, on discutera, et elle lui demandera : « Mais pourquoi tu ne fais pas... ? »

Pourquoi ne fait-elle pas ? Parce qu'elle ne fait rien. Pour l'instant, elle lit. C'est dangereux de laisser ses pensées s'éloigner...
Trop tard.
Elle y a pensé, en laissant son regard tomber au pied du lit. Quelques feuilles griffonnées, un livre ouvert : le monstre tapis dans un coin de sa tête s'est réveillé. Le verdict est tombé : ce travail-là, il faut le faire. Oui, on a le temps, ce n'est pas pour tout de suite. Mais c'est quand même une certaine somme de travail. Elle sait qu'elle ne s'y mettra pas aujourd'hui, ni demain. Elle n'en est pas capable.
C'est une incapable.

Oui, ça y est, elle referme son livre. Elle ne lit plus. Elle ne bouge plus. Elle a regardé la Gorgone dans les yeux : elle est paralysée. Un cri fuse : j'ai pas envie ! Pas envie. Pas envie. Pas envie. Pas envie. Pas envie. Pas envie.

Le disque est rayé. Bloqué. Tout s'arrête.

Pourquoi ? Elle ne veut pas faire ça. Elle veut changer de vie.
Pourquoi ? Elle s'est trompée. Elle veut s'enfuir.
Pourquoi ? Elle voudrait bouger... Mais elle ne sort pas. Elle ne fait rien.

Pourquoi ? Elle n'en sait rien.

Elle est comme ça, et elle ne s'aime pas.

Goûter gourmand


Pour un petit goûter, sympa et facile à faire, prenez une tranche de pain pas forcément très frais, quelques carrés de chocolat dessus, et hop ! Une minute au micro-ondes.
Croquez, vous avez une biscotte nappée de chocolat fondu.

Mais attention ! Si le chocolat a atteint sans que vous ne vous en rendiez compte la température d'ébullition, votre palais ne s'en ressentira pas tout de suite (la chaleur est sûrement un bon anesthésiant). Mais il partira en lambeaux les jours qui suivent, à chaque tentative de mastication d'aliments durs (pain, céréales...)

Je sens que je vais me mettre au régime liquide.

J'ai beau être matinale... J'ai mal.

dimanche 14 février 2010

je suis fâchée :o

Je voulais faire une catégorie "lire, écrire".
Et on n'a pas le droit de mettre de virgule dans le nom des libellés.

Comment je fais, moi ?!
lire ; écrire
lire / écrire
lire - écrire

C'est moche :(
Et ma référence à Sartre qui tombe à l'eau !

Va falloir que je trouve une solution...

Ecrire


J'ai toujours aimé la lecture.
Enfin, pas la lecture pour la lecture. La lecture pour les mots, la lecture pour les phrases, le style, la syntaxe, un peu aussi pour les histoires... Mais, autant un scénario stéréotypé écrit d'une façon sublime ne me gêne absolument pas, autant un scénario original écrit avec les pieds... Hum. J'ai du mal.

Forcément, ce goût pour les mots me donne envie d'écrire. D'où ce blog, me direz-vous... Oui, sans doute. Mais petit à petit est née dans mon esprit l'envie d'écrire... d'écrire de la fiction. Quand je lis certains romans, j'imagine avec prétention la façon dont il faudrait les réécrire, pour sauver le scénario de ces mots grotesques et maladroits, ces mots que l'auteur a si mal maniés... Selon moi. Oui, j'aimerais écrire, écrire une histoire que j'aimerais lire.

Mais je suis bien loin du compte. J'ai imaginé un certain nombre de scénarios de fictions, de façon très précise - j'aime ce qui est construit, le sens caché derrière la structure, la psychologie des personnages... Bref, la complexité subtile, rien que ça. Je les ai imaginés, mais, du moment que j'ai commencé à poser les premiers mots sur le papier, tout s'effondre en général. Est-ce de la lâcheté ? Et si je n'aimais pas ce que j'écris ? Si je n'étais pas meilleure que ces auteurs que je blâme ? Il faut dire que vus mes modèles, je ne risque pas de réaliser aussi facilement mes ambitions.

D'un autre côté, si je n'écris pas, comment apprendrai-je ?
J'ai participé - cela peut sembler dérisoire - à des jeux de rôle sur forum, et j'ai vu ma façon d'écrire s'améliorer et s'enrichir énormément au contact des autres joueurs. Je pense peut-être écrire de la fiction ici même, pour m'essayer à l'exercice, essayer au moins et voir le résultat.
Seulement, j'ai vu tellement de textes mauvais sur certains blogs - enfin "pas mal", bien sûr, suis-je capable d'autant ? Mais pleins de petits défauts. Et les commentaires se répandaient en compliments, là où je voyais beaucoup de choses à revoir. Si jamais j'écrivais ici, je préférerais un relevé minutieux de mes défauts, parfois même sans prendre de gants, que des commentaires à la guimauve qui ne reflètent pas la réalité.

Encore faudrait-il que j'écrive.

samedi 13 février 2010

Tiens, qu'est-ce que tu fais là ?


La grande question : comment introduire un blog ?
Comment s'immiscer dans le monde des blogueurs, sans avoir été présentée auparavant, sans références, ni famille, ni bagages ?

Alors bien sûr, ce n'est pas la première fois que ce problème m'est posé. Pour ma quatrième introduction, on pourrait dire que je suis rompue à l'exercice. Cependant, cela complique la chose, car on ne peut en toute honnêteté reprendre ce qui a été fait auparavant. Sinon, pourquoi recommencer ? Il faudra donc se creuser la tête.

Ha, facile, me direz-vous, la recette est simple. Tout d'abord, il faut être original. Intelligent, tant qu'à faire, et drôle aussi, ça ne gâte rien. Avoir des idées pleines de fraîcheur et un design distingué sans être tape-à-l'oeil...

Ah, mauvais point. Déjà, le design, je ne sais pas faire. Ni photoshop et autres artisteries, ni HTML et autres geekeries, rien, rien de rien ! J'ai à peine su me servir de Paint et GoogleImage pour me trouver un avatar qui corresponde à l'idée que j'en avais... Zut. Va falloir tabler sur le reste.

Si encore j'avais un nom ? Oh, remarquez, des noms, j'en ai plusieurs. Depuis Lola Blind jusqu'à Sardine, je suis passée par La Petite Sarthoise, Caprice in Wonderland, titSarthoise bien sûr, Gisèle aussi... Oh, j'en oublie peut-être. Mais un nom, un nom, qu'est-ce qu'un nom ? Non, je voulais parler d'un Nom. Malheureusement, ma notoriété ne dépasse pas les limites de mon cercle d'amis (et de quelques réseaux IRC peut-être).

Bah, de toute façon, je ne cherche pas la gloire. Non. Qu'est-ce que je cherche, d'ailleurs ?

Eh oui, c'est vrai, ça.
Un blog, pour quoi faire ?!