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vendredi 17 septembre 2010

Lecture fusionnelle


Quatre jours pour lire 821 pages. Non, pas tout à fait quatre jours, et c'est sans compter tout ce que j'ai fait d'autre. Je ne m'étais pas autant plongée dans un livre depuis bien longtemps, et c'est pourtant loin d'être de la grande littérature, je suis forcée de le reconnaître. Mon esprit s'est indigné au fil de la lecture contre le scénario parfois grossier, contre ces acteurs qui surjouent tellement que ce n'est jamais vraiment naturel, contre les facilités que je reconnaissais pour les avoir déjà lues dans les autres romans de cet auteur. Non, Les Âmes Vagabondes ne sont pas un chef-d'œuvre de la littérature, et ce à un point qui habituellement me rebute.

Je n'ai pourtant pas pu lâcher ce livre avant la fin, pas plus que les quatre tomes de la série Fascination de la même Stephenie Meyer. C'est que ses scénarios ont beau être maladroits et prévisibles, parce qu'on connaît par avance le message honnête et bien pensant que l'auteur veut transmettre, il faut avouer qu'elle met ses personnages dans des situations psychologiques assez intéressantes et inattendues. Bien sûr, ils ne sont pas toujours très crédibles et m'apparaissent souvent comme des acteurs maladroits, mais il n'en est pas moins agréable de s'imaginer dans leur peau...

Et ce qui me retient surtout, ce sont ces sentiments bruts cachés derrière les lignes d'écriture, ces émotions violentes et captivantes, comme des animaux fascinants malgré la maladresse de leur dompteur. Quand je lis Stephenie Meyer, je veux vivre ce que vivent ses personnages, je veux vivre ces sensations si fortes, l'amour, la douleur, le manque, la haine, la tristesse, les déchirures... La vie. Je me sens si terne à côté d'eux. Il est tellement agréable d'imaginer qu'il peut exister des émotions si fortes, si profondes, si absolues... Et si vitales. Qu'on pourrait les expérimenter aussi.

Mais je sais bien que les sentiments ne sont jamais plus absolus que la nécessité de vivre. Que ce qui est le plus déterminant, c'est le libre arbitre. Et tant mieux. J'y tiens.

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