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mercredi 31 mars 2010

Chipotons


- Oui, bon, tu me fatigues, hein. On ne va quand même pas chercher midi à quatorze heures !

- *soupir* C'est bien dommage. C'est là qu'on aurait le plus de chances de le trouver.

- ...

vendredi 26 mars 2010

Petit miracle de tous les jours


Y'a pas à dire, voir une toute petite chose naître sous ses yeux, c'est quand même quelque chose de merveilleux.



Edit du dimanche soir : En revenant de weekend, surprise ! Il y en avait un quatrième !

mercredi 24 mars 2010

C'est celui qui le dit...


C'est drôle comme parfois, la vie nous joue des tours.

Je me rappelle encore cette discussion que nous avions eue entre célibataires avec un jeune homme, à propos de la conception tellement différente que nous avions de la vie de couple. Il avait du mal à comprendre la place centrale que j'accordais au mariage dans ce genre de relation, tandis que je m'interrogeais sur son besoin d'être toujours en couple, au risque de voir les choses mal se terminer. Un an plus tard, voilà qu'il était marié, et moi toujours seule après une nouvelle aventure.

Dire qu'il est plus jeune que moi...

mardi 23 mars 2010

Heureux


Il se sent tellement bien, aujourd'hui. Comme libre de tout souci, libre de toute contrainte. Le cœur léger, il sort du théâtre en chantonnant, il voudrait s'envoler. Sa famille est là autour de lui, en cette douce soirée printanière, et il sautille sur la chaussée, danse sur les plots de béton qui délimitent le trottoir, comme le font les garçons heureux sur le chemin de la maison. Cette douce euphorie, cette sensation si agréable, il est rare qu'il l'éprouve : il faut en profiter. Communiquer sa joie, parler au premier passant venu avec le sourire, exposer à tous sa vision de la vie, la vie si belle et agréable. Il se sent philosophe, prêt à affronter les contrariétés avec joie. Il se sent mystique, il sent son devoir de professer sa foi, sa foi en quelqu'un qui est là, à ses côtés, il le sait bien. Quelqu'un qui l'aime, quelqu'un qu'il aime.

Elle a envie de hurler, de pleurer, de crier. Elle hésite entre la haine et le désespoir, entre la tristesse et la colère. C'est injuste. Elle était là, heureuse de danser devant tous ces gens, au milieu de ses amies. Et voilà qu'elle sort du théâtre, et voilà que la réalité la rattrape. La réalité moche, la réalité sale, la réalité effrayante. Ce monsieur devant elle lui fait peur, cet homme la dégoûte, son père lui fait honte. Elle n'a qu'une image en tête, l'homme fou de Tintin et le Lotus Bleu qui a "trouvé la voie". Elle voudrait marcher loin devant lui, loin derrière lui, elle voudrait qu'il se taise, qu'il arrête. Elle voudrait se cacher dans un trou de souris, elle voudrait un autre père, elle ne voudrait plus de père, elle voudrait juste que tout ça n'existe pas. Elle voudrait qu'il ne soit pas malade, elle voudrait pouvoir le supporter, mais tout cela est impossible. Elle se sent prise d'une profonde angoisse, elle se noie dans une tristesse sans fond. Elle n'a pas d'autre choix que d'accepter l'inacceptable.

Il se sent léger, et il est fier de sa fille qui a si bien dansé, qui a participé à un si beau spectacle. Il est fier de sa fille, il aime sa femme qui marche à ses côtés, il est bercé par cette joie qui s'est emparée de lui. Mais il ne voit pas le malaise que ressent toute sa famille. Il ne sait pas que ce soir, on lui fera prendre cette pilule qui lui interdit d'être heureux.

samedi 20 mars 2010

Présomption


Les quelques lecteurs de ce blog doivent commencer à dire que je ne suis qu'une frimeuse. Dans le deuxième article, j'ai parlé d'écrire de la fiction ici, et qu'il faudrait me le dire si ce que j'écrivais était mauvais. Seulement, pour l'instant, je n'ai réussi qu'à écrire quelques "fragments" librement adaptés de mon expérience personnelle. Ce qu'on ne peut pas vraiment appeler de la fiction, honnêtement.

Non, nous nous sommes compris, je parlais bien d'écrire des histoires, avec un scénario, des personnages, un début et une fin... Des fictions, quoi. Mais je n'ai pas réussi. J'ai toujours eu beaucoup d'idées de choses à écrire, mais je n'ai jamais pu m'y résoudre. Je suis tellement critique envers ce que je peux lire que je n'arrive pas à écrire le premier mot. Car je sais que ne l'ayant jamais fait, je ne pourrais qu'être mauvaise au début (je ne suis pas un génie).

Non, en fait, ce qu'il me faudrait, c'est un scénariste. L'histoire, je pourrais bien la rédiger, mais quelle histoire ? Comment ne pas tomber dans les clichés, dans la mièvrerie, comment ne pas écrire quelque chose que tout le monde a déjà écrit ? Comment font ces gens qui ont des idées originales et qui tiennent la route ? Mes idées à moi ont l'air de se tenir, jusqu'à ce que j'en écrive le premier mot. Et là, tout s'effondre. Comme un château de cartes...

Ah, et tant qu'on y est, il me faudrait quelqu'un pour écrire les dialogues. C'est difficile, un dialogue : comment être naturel ? Écrire des paroles orales, sans tomber dans la familiarité excessive et inutile, mais sans être non plus trop guindé. Un dialogue entre des personnages qui restent vivants pour autant... Oui, il me faudrait quelqu'un pour écrire les dialogues.

Et puis, quelqu'un qui m'écrive les descriptions aussi. Car les descriptions, c'est encore un autre travail. Il faut suggérer une réalité, la faire vivre sous les yeux du lecteur, sans trop diriger son imagination et en devenir rébarbatif. Une description, ça doit être juste assez poétique sans devenir pédant. Suggérer, laisser entrevoir et laisser imaginer. Les descriptions, c'est important. Je ne suis pas sûre d'être capable de faire cela.

Oui, mon roman, ça ne serait pas moi qui l'écrirais. C'est pour ça que je ne l'écris pas.

lundi 15 mars 2010

De la pluie et du beau temps



C'est là que je m'en vais

samedi 13 mars 2010

Sauvez les champs de blé : économisez le pain !


On entend souvent, sur un ton de plaisanterie : « N'imprime pas ça, tu sauveras un arbre ! ». Et il est communément admis que s'il faut économiser le papier, c'est bien pour sauver les arbres, qu'on tue sauvagement pour fabriquer nos cahiers de cours, ramettes d'imprimantes et autres livres ou papiers d'emballage.

Bah oui, c'est évident. Les gens qui vivent de la production de papier ont tout intérêt à tuer nos forêts. La déforestation en France est un fléau bien connu ! Il suffit de jeter un coup d'œil sur google earth... Mais alors quid de la construction "écologique" en bois, du chauffage au bois de cheminée qui revient à la mode, des jolis meubles faussement rustiques en vrai bois ? Ce ne sont peut-être pas les mêmes arbres ? Il y a les arbres à papier, qui sont en voie de disparition, et les autres ?

Mais réfléchissons un peu avant de proférer de pareilles absurdités ! Est-ce que, parce qu'il n'exploitera probablement pas lui-même les arbres qu'il plante, le sylviculteur a intérêt à détruire sa propre forêt ? N'a-t-il pas des enfants ou autres héritiers, n'a-t-il pas de la fierté pour son domaine et l'envie de l'améliorer génération après génération ? Est-ce que, parce que nous sommes dans une dynamique de "consomme et jette", les gens qui vivent de choses plus immuables en font nécessairement de même ?

Je ne dis pas qu'il faut utiliser du papier à tout va, qu'il faut le gaspiller et compagnie. Je dis juste que le problème ne se situe pas au niveau des arbres ! C'est la fabrication du papier le problème. C'est tout un processus très polluant, et il vaut mieux éviter d'en abuser. Alors, quand j'entends "utilisez du papier recyclé pour sauver les arbres", ça me fait bien rire. Les arbres européens ne me semblent pas vraiment en danger, et les terribles déforestations qui ont lieu sur d'autres continents sont plus liées à un problème d'espace ou de recherche d'arbres rares, que de fabrication de papier... En revanche, question pollution, le papier recyclé est catastrophique ! Il faut effectuer un certain nombre d'opérations extrêmement polluantes sur la pâte à papier ainsi obtenue, pour neutraliser toutes les encres dûes à l'utilisation précédente du papier. Et c'est bien pire que la pollution générée par la première fabrication de papier.

Pour résumer, je pense effectivement qu'il ne faut pas gaspiller le papier, pour préserver l'air que nous respirons. Et parce que nous gaspillons bien assez de choses comme ça. Vous l'aurez compris, je ne suis pas du tout inquiète pour les forêts française, sauf en période de grande sécheresse. En revanche, ce qu'on pourrait faire de mieux avec le papier utilisé, c'est de le brûler.

vendredi 12 mars 2010

LMGTFY


J'ai découvert récemment un concept génial.


Alors, je partage.
(clic clic)

mardi 9 mars 2010

Tri


Aujourd'hui, j'ai jeté beaucoup de choses. Mais c'était aussi l'occasion de retrouver quelques souvenirs... Et surprises !







Mes occupations pendant les cours de physique-chimie.










Les cours d'SVT qui étaient si profitables !












Mme Philosophie : "Mais, Sardine... Qu'est-ce qui vous est arrivé ?!"










La preuve, pour tous les médisants, que j'ai déjà fait des fiches d'histoire dans ma vie !
(même si je n'ai pas dépassé le 2° chapitre...)






Et le plus beau : un souvenir de la première (et dernière) fois où j'ai été renvoyée de cours, avec une convocation pour mes parents...
Ha, la bonne blague !
Les initiés comprendront.

lundi 8 mars 2010

Adieu Limoges !



Voilà le volume de 6 mois de vie.

dimanche 7 mars 2010

Monologue


Il faut que tu m'expliques comment tu as fait. Enfin, comment tu as fait, je ne sais pas : tu n'as peut-être rien fait du tout, ce n'était probablement pas volontaire. Mais j'aimerais comprendre ce qui s'est passé...

Tu étais là, et moi aussi, mais je ne t'avais même pas vu. Enfin, pas remarqué, quoi. Tu étais là, et je ne te connaissais pas. Et il y avait d'autres gens, que je connaissais ou que je ne connaissais pas. Tu étais parmi les inconnus, voilà. Je n'ai pas été frappée. C'était comme ça.

Et puis, je ne sais plus trop comment, tu es venu me parler. Tu avais envie de faire connaissance, je crois, tu étais là pour faire connaissance. Bien sûr, j'y ai pensé, en célibataire que j'étais avec un égo surdimensionné : peut-être qu'il vient parce qu'il s'intéresse à moi ? Tu parles ! Pas plus à moi qu'aux autres, ça s'est trouvé comme ça, c'est tout.

Et puis ça s'est trouvé qu'on a beaucoup discuté, comme ça. Et je t'ai trouvé intéressant d'abord, et gentil aussi. Tu voulais vraiment me connaître, c'était agréable, j'étais flattée. Mais tu étais un garçon gentil, parmi d'autres gentils garçons, rien d'exceptionnel en somme. Il y a des gens intéressants partout, si on cherche bien.

Après, il y a eu ces ambiguïtés dans nos conversations, qui m'amusaient je dois l'avouer. Je suis vraiment odieuse, j'ai des pensées insupportables. Je me disais, s'il me cherche et que je suis d'humeur, pourquoi pas, je pourrais bien accepter. Comme une fille trop seule et trop égoïste. Mais d'autres fois tu n'avais pas le temps, ou tu étais occupé à autre chose, ou tu ne voulais pas me dire ce que je voulais entendre, et là je m'étonnais, je m'interrogeais, je me vexais parfois. Et j'osais penser : "Qu'est-ce qu'il cherche, au juste ?", alors que j'avais commencé à chercher moi-même quelque chose sans savoir vraiment quoi. Ou sans vouloir me l'avouer.

Alors j'ai voulu vraiment qu'il se passe quelque chose, mais sans avoir vraiment réfléchi à ce que moi, j'en pensais. C'était une occasion de ne plus être seule, de me sentir intéressante aux yeux de quelqu'un, unique. Toi ou un autre, ça s'était fait comme ça, en fait, et c'était toi. Parce que c'était confortable de le penser, que ça me convenait, tout simplement. C'était l'occasion, quoi. Alors j'ai imaginé que je pourrais bien tomber amoureuse. Je me disais qu'on choisit, après tout, qu'on fait bien ce qu'on veut, et pourquoi bannir la raison de ces choses-là ?

Et puis, je me suis mise à ressentir des choses. Une attirance. Ton physique, par exemple : tu étais un garçon, comme beaucoup d'autres garçons. Ni particulièrement beau, ni particulièrement laid : juste toi, quoi, c'était comme ça. Et ça a fait comme une transformation, alors qu'au fond c'était toujours toi. Je me suis mise à aimer ton visage, sous certains angles. Puis à l'aimer tout court. Je ne sais pas trop comment, je ne sais pas trop pourquoi, mais c'est devenu une évidence.

Alors j'ai voulu être jolie pour toi, et j'ai voulu changer, aussi, pour être digne de toi. Je trouvais que tu étais vraiment quelqu'un de bien. Bien mieux que moi, en tout cas, cela au moins ne faisait pas de doute. Changer, d'accord, mais changer quoi ? C'est ce que je ne savais pas trop. Et puis, ça n'était pas vraiment conscient encore, je ne m'en étais pas rendu compte.

Il a fallu un choc, une secousse, pour que je me réveille toute tremblotante et que je me demande ce qui s'était passé. Était-ce moi, était-ce toi ? Je ne supportais plus l'idée que les ambiguïtés n'étaient peut-être que des plaisanteries, l'idée que tu m'apprécies comme une amie. Il me fallait te conquérir... Il me faut te conquérir.

Mais ai-je une chance ? Dis-moi ce que tu as fait, que j'en fasse de même.

samedi 6 mars 2010

Pensée égoïste


Monter sur un petit nuage, c'est pas désagréable.
Mais ça fait mal quand le nuage se décroche.

jeudi 4 mars 2010

Coup de tête



C'est bien connu : une sardine n'a pas de cheveux.

mercredi 3 mars 2010

Démission



À Corail, le mardi 2 mars 2010
BOCAL Sardine
Professeure des écoles stagiaire
IUFM de l'Océan
3 rue de l'école sous-marine
186 310 CORAIL
à Monsieur l'Inspecteur d'Académie
Directeur des Services Départementaux
de l'Éducation Nationale
Inspection Académique du Fond Marin
s/c de Madame la directrice de l'IUFM de l'Océan


Objet : démission

J'ai l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance de bien vouloir accepter ma démission dès réception de cette lettre. Ma directrice et mes collègues ont été informés de ma décision le 1er mars 2010.

Les raisons de ma décision sont les suivantes : après un début de formation cahotique et divers changements de stages, je crois n'être vraiment pas faite pour ce métier. Si j'ai été aidée dans ma réflexion par l'opinion manifestement négative de certains formateurs à mon égard, cela n'est pas la seule cause de mon départ : je me suis rendu compte que ce malaise est commun à beaucoup de professeurs stagiaires. Pour ma part, ceci n'a pas engendré mon choix, mais l'a accéléré. Je n'estime pas nécessaire de persister dans une voie qui ne semble profitable ni pour moi, ni pour mes élèves.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments très distingués.


Sardine B


lundi 1 mars 2010

Décision


On aura beau dire, une décision, c'est avant tout arbitraire.

Il y a des décisions qui vont dans la continuité de ce qu'on vit au jour le jour. C'est bien connu, on ne peut pas tout faire. Il faut faire des choix. Alors on prend les choses comme elles viennent, on hésite, on recule ou on accourt, on étudie les possibilités et on consulte les avis, puis vient la date butoir : on se décide. On a choisi l'embranchement, on continue son bonhomme de chemin jusqu'au prochain carrefour. On ouvre une porte, et les autres se referment.
Ces décisions-là sont naturelles. Pas toujours faciles, mais néanmoins indispensables. Car si l'on ne peut pas tout faire, il faut bien faire quelque chose. On n'y échappe pas.

Mais il y a une autre forme de décision. Le virage à 180°, route barrée, voie sans issue. Impasse. Seulement, ces décisions-là sont plus difficiles à prendre. C'est comme trébucher, se casser la figure, retourner en arrière. Temps perdu ? Échec ? C'est refermer la porte que l'on avait ouverte, et aller au petit bonheur en chercher une autre.
Non, ces décisions-là ne sont pas faciles à prendre. On hésite, on recule, on étudie les possibilités et on consulte les avis. Mais reboucher la voie que tu as choisie ? Abandonner cette route ? Et si tu le regrettais ? Va au moins au bout du chemin, tu rattraperas un autre sentier au prochain carrefour.
Seulement, quand le chemin est trop mauvais, la route ardue et semée d'embûches, et que les possibilités du prochain carrefour ne nous intéressent pas, alors c'est le moment de faire demi tour. Demi tour avant qu'il ne soit trop tard, avant que le filet du diable ne nous ait happé tout entier.

Oui, je referme une porte à jamais. C'est vrai. Temps perdu ? Je ne sais pas. Je sais au moins quelle route je ne veux pas prendre.

Mais combien de portes s'ouvrent à nouveau pour moi ! Certains sentiers que je n'avais même pas soupçonnés ! De jolies allées ou de grands boulevards... Il est temps maintenant de recommencer à faire des choix. Prospecter, hésiter, avancer et reculer, jusqu'à la prochaine date butoir.

Et pourtant, Professeur des Écoles, c'était un "métier en or".