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lundi 1 mars 2010

Décision


On aura beau dire, une décision, c'est avant tout arbitraire.

Il y a des décisions qui vont dans la continuité de ce qu'on vit au jour le jour. C'est bien connu, on ne peut pas tout faire. Il faut faire des choix. Alors on prend les choses comme elles viennent, on hésite, on recule ou on accourt, on étudie les possibilités et on consulte les avis, puis vient la date butoir : on se décide. On a choisi l'embranchement, on continue son bonhomme de chemin jusqu'au prochain carrefour. On ouvre une porte, et les autres se referment.
Ces décisions-là sont naturelles. Pas toujours faciles, mais néanmoins indispensables. Car si l'on ne peut pas tout faire, il faut bien faire quelque chose. On n'y échappe pas.

Mais il y a une autre forme de décision. Le virage à 180°, route barrée, voie sans issue. Impasse. Seulement, ces décisions-là sont plus difficiles à prendre. C'est comme trébucher, se casser la figure, retourner en arrière. Temps perdu ? Échec ? C'est refermer la porte que l'on avait ouverte, et aller au petit bonheur en chercher une autre.
Non, ces décisions-là ne sont pas faciles à prendre. On hésite, on recule, on étudie les possibilités et on consulte les avis. Mais reboucher la voie que tu as choisie ? Abandonner cette route ? Et si tu le regrettais ? Va au moins au bout du chemin, tu rattraperas un autre sentier au prochain carrefour.
Seulement, quand le chemin est trop mauvais, la route ardue et semée d'embûches, et que les possibilités du prochain carrefour ne nous intéressent pas, alors c'est le moment de faire demi tour. Demi tour avant qu'il ne soit trop tard, avant que le filet du diable ne nous ait happé tout entier.

Oui, je referme une porte à jamais. C'est vrai. Temps perdu ? Je ne sais pas. Je sais au moins quelle route je ne veux pas prendre.

Mais combien de portes s'ouvrent à nouveau pour moi ! Certains sentiers que je n'avais même pas soupçonnés ! De jolies allées ou de grands boulevards... Il est temps maintenant de recommencer à faire des choix. Prospecter, hésiter, avancer et reculer, jusqu'à la prochaine date butoir.

Et pourtant, Professeur des Écoles, c'était un "métier en or".

2 commentaires:

  1. Pas toujours évident de prendre les "grandes" décisions. D'autant que les implications sont souvent pas anodines !
    Je te souhaite que la suite soit bien cool, histoire que tu ne regrette pas ton choix ;-)
    En tout cas, professeur des écoles, j'avais aussi abandonné, mais au moment ou c'était une des nombreuses possibilités (et je ne regrette pas ^^)

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  2. C'est gentil !
    Je ne regrette absolument pas mon choix, dans l'immédiat. Et je ne crois vraiment pas que je le regretterai. Le fait d'avoir essayé me conforte au moins dans l'idée que je n'ai pas à regretter ;)

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