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dimanche 4 avril 2010

Joyeuses Pâques... Et alors ?


Eh, quoi, pourquoi s'emballer ? Ce n'est que la fête du chocolat, des petits lapins, des œufs et des cloches ! Éventuellement une fête de famille pour certains... Et encore. Moins importante que Noël. Au moins, à Noël, on a une bonne raison de se retrouver : on s'offre des cadeaux, c'est la fête des enfants, tout ça ! Tandis qu'à Pâques, bah. Du chocolat, on peut aussi bien en manger seul ou entre amis. On ne va pas se mettre dans tous nos états, sous prétexte que trois péquenots s'imagine qu'un jeune homme aux belles paroles mais légèrement atteint de folie douce est... Quoi ? Ressuscité ? La bonne blague, le joli conte pour enfants !

Et pourtant, cet homme a engendré un grand mouvement, qui est une des racines profondes de notre civilisation : le christianisme. Sur les valeurs duquel l'occident s'appuie encore aujourd'hui en grande partie. Et il se trouve que, oui, ce n'est pas un grand secret : notre Sardine est croyante. Oui, bon, bah, on va pas en faire un fromage. Mais comme dirait Numérobis, "On peut discuter peut-être ?!"

Il faut bien l'avouer : si je vais à l'église, c'est parce que mes parents m'y ont traînée pendant toute ma jeunesse, tous les dimanches... Souvent avec les pieds de plomb. Bah oui, quoi, j'avais pas envie d'y aller - normal. Bizarrement, maintenant que j'ai le choix, je continue... Par habitude ? Cela fait partie du train train de ma semaine, et puis quoi, une heure c'est rien. C'est sympa, agréable, on chante, on est ensemble : j'aime bien, moi.

Mouton ? Bah oui, les croyants, c'est incompréhensible. Aucun esprit critique. Ils avalent de ces trucs, juste parce qu'on leur dit que c'est vrai ! Et c'est comme ça qu'on couvre des atrocités, que tous les fidèles admettent tacitement la pédophilie de leur pasteur. Moui. Alors, non, cent fois non, ce n'est pas parce que je vais à l'église que j'adhère à toutes les atrocités qui ont été commises par des gens d'église. Mieux vaudrait boycotter l'Église ? Peut-être, mais ce serait renier les quelques belles choses apportées elles aussi au nom de l'Église, et cela serait aussi dommageable. Non, si j'y vais surtout, c'est que je ne sais pas croire en Dieu toute seule.
Mouton, on y revient... C'est possible. Mais peu importe, au fond. La question la plus importante, on me l'a posée il y a quelques mois. Et bêtement, je n'ai pas su répondre. La question, c'était : "Mais Sardine, que te dit ta religion ?" Oui, c'est vrai : que me dit-elle ?

Ma religion me dit : "Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres." Et elle me dit aussi : "À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres." (Ev. Jean, XIII, 35, 36). Une fois passées et dépassées les blagues grivoises qui pourront nous faire sourire un instant, voilà ce que me dit vraiment ma religion. Et de croire en cela... Oui, de croire cette absurdité, me donne l'envie d'être reconnue comme chrétienne, non parce que je vais à la messe, que je déjeune avec des prêtres, que je m'en vais au Rwanda dans une communauté de sœurs, ou que sais-je encore, mais parce que j'aurai peut-être réussi, par ma foi, à devenir quelqu'un de bien - ou du moins d'un peu meilleure.

Peut-être, me direz-vous, dans le cas où j'y parviendrais, ne serait-ce qu'un effet placebo. Peut-être, en effet. Mais quelle importance ? Ce qui compte... Ce qui compte vraiment, c'est que, si tout cela est vrai - s'il est réellement ressuscité -, alors, réjouissons-nous, et soyons dans l'allégresse. Parce que si un type pareil, avec les idées qu'il a, est réellement Dieu, alors nous sommes bien escortés.

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